Je suis allé au garage juste pour récupérer une vieille boîte à outils !

Au début, je n’ai pas réussi à le comprendre. Il était grand, de forme étrange, et recouvert d’une épaisse couche blanc grisâtre qui ressemblait à de la poussière. Mais ensuite, il a bougé. Pas tout entier, juste de petites parties, qui frémissaient d’une manière qui me hérissait les cheveux sur la nuque. Je me figeai, le regard fixé. Puis je m’approchai, et c’est à ce moment-là que la température de l’air sembla baisser.

Ce que je vis me retourna l’estomac. C’était un nid – pas une simple toile dans un coin, pas le genre de chose qu’on chasse d’un coup de balai. C’était immense, s’étalant comme une forteresse vivante au fond du placard. Ça n’avait pas l’air réel, du moins pas comme je n’en avais jamais vu. La structure était épaisse, dense et fibreuse, tissée de couches successives de coton et de toiles d’araignées emmêlées pour former un cocon tourbillonnant.

À l’intérieur, le nid vibrait de vie. Des dizaines, peut-être des centaines, de minuscules araignées rampaient à sa surface, tissant des fils comme des ouvriers sur un échafaudage. D’autres restaient immobiles, attendant, comme pour surveiller quelque chose. Et puis je les vis : de petites grappes d’œufs blancs, bien blottis à l’intérieur, attendant juste d’éclore. La structure entière n’était pas qu’une toile. C’était une ville. Un écosystème caché qui prospérait, grandissait et s’étendait à quelques mètres de chez nous.